À quelques jours d'affronter les Isérois de Vinay en match aller des seizièmes de finale de Fédérale 2, Éric Catinot, l'entraîneur du Creusot, a accordé une interview à Creusot-infos.

Éric, à l’approche du premier match des phases finales, quel regard portez-vous sur la phase de poule ?

Éric Catinot : « On est très satisfait, évidemment. On a atteint notre objectif. On voulait figurer dans les trois premiers, on termine finalement deuxième à la faveur d’une superbe dernière ligne droite.
Mais il n’est pas surprenant qu’on ait surtout pris des points lors de la phase retour, parce qu’on était programmé pour ça. Notre équipe ne s’est dessinée que sur la deuxième partie de la phase régulière, c’est normal, c’était prévu. Par rapport à cela, on a eu une approche complètement différente de celle de l’année dernière où on était arrivé en phases finales un peu cuit.

Je suis très content du staff, en particulier médical et de de la préparation physique. Sur ce qu’ils ont montré, les joueurs méritent d’être deuxièmes de la poule. On a des certitudes qu’on n’avait pas l’an dernier : on a réussi à gagner à Rillieux, au XV de la Dombes, au Grand Dole… On va chercher le nul à Nantua alors que l’année dernière on n’était pas parvenu à s’imposer chez une équipe figurant dans les six premières places. Donc la saison est réussie, pour ce qui est de la phase de poule en tout cas. »

Les phases finales sont maintenant là. Comment les abordez-vous ?

« Par rapport à notre premier adversaire, on a davantage d’interrogations qu’eux : ils se qualifient régulièrement, ils ont l’expérience des phases finales, nous beaucoup moins. On est aussi dans l’inconnu, on ne connaît pas le niveau de cette poule 2. Ce qu'on sait, c'est qu’il y a un fort engouement autour de ce club, il est certain qu’il y aura beaucoup de monde à Vinay dimanche, et on ne sait pas comment on va réagir dans un contexte hostile.
Mais le groupe veut continuer son bonhomme de chemin, ne pas se mettre la pression, se faire plaisir. Vinay est une équipe qui nous ressemble, c’est solide avec des leaders de jeu, de très bons éléments… Et tous les joueurs du Creusot n’ont pas connu ce genre de match aller-retour. Ça sera un très beau rendez-vous. Comme je vous l’ai dit, on a des interrogations, elles seront levées dimanche.
Pour le moment, les joueurs sont sereins, concentrés ; ils ne sont pas inquiets. On sait que ce sera dur, mais on a confiance.
On sera quasiment au complet, puisque seuls deux joueurs sont absents : Adrien Dubois qui se remet de son entorse et Vincent Delecolle pour qui la saison est terminée. C’est un point positif car les phases finales en aller-retour c’est du combat, c’est souvent épique. Et avoir un effectif complet peut nous permettre de ne pas baisser de régime sur deux matches. »

Quelles sont vos ambitions pour ces phases finales en général ?

« Chaque année, l’ambition est de faire mieux que la saison d’avant. L’année dernière, on était les seuls à avoir rivalisé avec Courbevoie qui aurait dû être champion de France s’il n’y avait pas eu un arbitrage litigieux en demi-finale. Donc on a des convictions, mais on n’a pas de certitudes. On verra dimanche si on est dans le vrai.
Mais il ne faut pas confondre ambition et objectif, je l’ai déjà dit. Un objectif c’est global, c’est un projet porté par tout un club. Il est certain que Le Creusot doit retrouver un jour sa place d’antan dans le rugby, à notre époque cela veut dire accéder à la Fédérale 1, mais il y a un monde entre les exigences de la Fédérale 1 et ce qu’on est actuellement. Donc là si vous demandez aux joueurs ce qu’ils veulent, c’est aller le plus loin possible dans ces phases finales, point. »

Propos recueillis par Christophe Bouillet

Photo Christophe Bouillet