Après la cérémonie au Monument aux Morts (cliquez ici pour lire notre compte-rendu) le public a été invité à rejoindre l’ALTO où David Marti a lu le message de Sébastien Lecornu, le Ministre de la défense. Juste auparavant, une jeune de l’école Victor Hugo, avait lu le message de l’UFAC.
Après des remises de diplômes aux enseignants de l’école Victor Hugo et Madame Carlet, du lycée Léon Blum, pour leurs implications respectives, le Maire du Creusot a repris la parole pour délivrer un certain nombre de messages.
«Les conflits en Ukraine et au Proche-Orient nous rappellent la fragilité de la paix et l'importance de la solidarité internationale.

Face à la violence et à l'injustice qui perdurent dans de nombreuses régions du monde, il est de notre devoir de rester unis et engagés pour promouvoir la paix, la justice et le respect mutuel. En tant que nation, nous devons continuer à défendre ces valeurs universelles, à œuvrer pour un monde plus juste et plus sûr pour tous», a-t-il notamment déclaré.
Faisant référence aux élections européennes, il a affirmé : «je me permets de rappeler à quel point il est vital de maintenir notre vieux continent soudé et uni face aux adversités et à ceux qui, à mots cachés, prônent le fractionnisme et le nationalisme. Chacune et chacun d’entre nous devra faire son choix en conscience».

Alain BOLLERY

L’intégral des discours sous les photos

Le discours complet de David Marti :

«En ce jour solennel, nous nous réunissons pour commémorer et honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté.
C'est un devoir de se souvenir de ceux qui ont combattu vaillamment pour défendre nos valeurs, notre nation et de perpétuer leur héritage pour les générations futures.
Alors que nous nous remémorons les événements tragiques qui ont marqué la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est essentiel de rester vigilants face aux défis actuels qui menacent la paix et la stabilité dans le monde.
Les conflits en Ukraine et au Proche-Orient nous rappellent la fragilité de la paix et l'importance de la solidarité internationale.
Face à la violence et à l'injustice qui perdurent dans de nombreuses régions du monde, il est de notre devoir de rester unis et engagés pour promouvoir la paix, la justice et le respect mutuel. En tant que nation, nous devons continuer à défendre ces valeurs universelles, à œuvrer pour un monde plus juste et plus sûr pour tous.
Le 8 mai 1945 est une date gravée dans l'histoire de notre nation, marquant la fin des hostilités en Europe et la victoire de la liberté sur l'oppression.
Et puisque j’évoque l’Europe et qu’une échéance importante pour son avenir approche à l’occasion du scrutin de juin prochain, je me permets de rappeler à quel point il est vital de maintenir notre vieux continent soudé et uni face aux adversités et à ceux qui, à mots cachés, prônent le fractionnisme et le nationalisme. Chacune et chacun d’entre nous devra faire son choix en conscience.
Cependant, il nous faut aussi se heurter aux leçons du passé et nous remémorer le terreau fertile propice au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Un Traité de Versailles qui suscite rancœurs et désirs de reconquête chez le peuple allemand, un régime politique totalitaire naissant mais aussi et surtout un intégrisme rampant et un mépris des êtres humains.
Cet épisode historique doit infiltrer notre actualité et nous alerter sur la précarité de nos démocraties, chaque jour un peu plus ébranlées par l’essor des nationalismes et de l’extrémisme, de la xénophobie et du repli sur soi-même.
L’armistice du 11 novembre 1918 devait signer la fin de la « der des der ». On sait ce qu’il en fut.
Puissions-nous, cette fois, tirer profit des erreurs passées pour construire une Europe de demain plus solidaire, munie d’un vrai projet citoyen qui dépasse de loin celui d’être un simple forum d’échange d’intérêts nationaux.
Dans son sens territorial, l’Europe ne trouvera pas une issue favorable sans les talents des femmes et des hommes qui la composent, sans véritable création de valeurs, porteuse de croissance économique, d’innovations écologiques et sociales mais aussi d’innovation politique.
Tout comme les forces alliées s’étaient unies contre le refoulement de l’horreur nazie, tout comme nous avions mis nos ressources de charbon et d’acier en commun dans les années 50, l’Europe doit aujourd’hui mettre en commun sa capacité à innover et à entreprendre, seul moyen de retrouver un nouveau souffle et de conserver une indépendance économique, financière, mais aussi sociétale et démocratique.
Une occasion de réfléchir au chemin que nous avons parcouru et à l'importance considérable de l'unité européenne dans une période troublée par le déficit démocratique et l’absence de vision pour une communauté des peuples européens.
Dans ce cadre, j’aimerais vous relire les paroles prononcées le 20 avril 1959 par Robert Schuman, président de l’Assemblée parlementaire européenne, qui sont toujours d’une incroyable actualité :
« Nos idées sur la façon de construire l'Europe continuent à différer. Elles ne devront jamais aboutir à nous faire abandonner la recherche des conciliations raisonnables. Le Conseil de l'Europe est l'une des principales tribunes dans lesquelles doivent se préparer des lendemains où notre sécurité ira de pair avec notre volonté de paix et d'amitié constructive ».
En évoquant cette période sombre de la seconde guerre mais aussi glorieuse par son issue, il est impossible de ne pas mentionner le rôle crucial de celui qui incarna la voix de la France libre, le Général Charles de Gaulle.
Cet homme d'État visionnaire et déterminé a su rassembler les forces vives de la résistance et mener notre pays vers sa libération.
Son appel du 18 juin restera à jamais gravé dans nos mémoires comme un symbole de courage et de détermination face à l'adversité.
À l'heure où nous commémorons le sacrifice et l'héroïsme de ceux qui ont combattu pour notre liberté et que nous allons célébrer les 80 ans de la libération, rappelons-nous des paroles inspirantes de Charles de Gaulle qui exhortait les Français à rester unis et résolus dans la défense des valeurs qui nous sont chères.
En ce jour de souvenir et de recueillement, honorons la mémoire des combattants de la liberté et engageons-nous à perpétuer leur héritage en restant fidèles aux idéaux de liberté, de solidarité et de paix auxquels ils ont si vaillamment aspiré.
Que l'esprit de résistance et d'unité illumine notre chemin vers un avenir meilleur.
Vive la République, Vive la France, Vive l’Europe !»

Le message de l’UFAC :

Le 08 mai 1945, le général de Gaulle, président du Gouvernement Provisoire de la République Française déclare : "La guerre est gagnée ! Voici la victoire ! C'est la victoire des nations unies et c'est la victoire de la France!". Quelques heures plus tard, à Berlin, l'acte de capitulation de l'Allemagne est signé en présence du général de Lattre de Tassigny qu'il a désigné pour représenter la France.
La présence de la France au cœur de l'Allemagne consacre la reconnaissance de sa participation à l'écrasement du nazisme. C'est un hommage rendu à son armée, amalgame de soldats et de volontaires issus de la Résistance, aux combats de cette Résistance tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, à tous les Français ou étrangers luttant a leurs côtés, massacrés, torturés, fusillés ou exterminés dans les prisons ou les camps nazis comme à toutes les victimes civiles des bombardements.
En ce jour du 79* anniversaire d'une victoire si chèrement acquise, mesurons le prix de tous ces sacrifices consentis pour une Liberté retrouvée et assurons-nous que ces pages de notre histoire soient transmises aux jeunes générations.
Pour autant, restons vigilants, car au mépris des enseignements de ce passé, fanatisme religieux, terrorisme, réveil des nationalismes et, désormais, retour de la guerre aux frontières orientales de l'Europe nous rappellent que la paix et la liberté ne sont jamais définitivement acquises.
C'est la raison pour laquelle, l'Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) appelle tous nos concitoyens à poursuivre avec elle le combat nécessaire à leur pérennité.
Vive la République
Vive la France