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> Vie locale > LE CREUSOT
08/05/2024 16:10
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LE CREUSOT : Quand la cérémonie du 8 Mai se termine 1 minute après l’heure où elle devait commencer…

Au-delà de cette erreur pardonnable, c’était une belle célébration de la victoire du 8 Mai 1945, même si tout le monde n’a pas pu en profiter.
Vous connaissez l’expression «L’heure c’est l’heure. Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est plus l’heure». Certes il est inconvenant de pinailler pour une, deux, trois ou même cinq minutes… Mais au Creisot, ce 8 Mai 2024 est entré dans l’histoire bien malgré lui.
La cérémonie au monuments aux morts était prévue à 11 heures… Sauf qu’elle s’est terminée à 11h01. Pourquoi ? Tout simplement parce que du côté du Parking de l’Alto, on a confondu l’heure de départ du défilé avec l’heure de la cérémonie. Le rassemblement était prévu à 11h30, le départ à 11h45 et la cérémonie à 11 heures.

Sauf que le défilé est parti peu après 11h30 et que du coup la cérémonie a débuté avant 10h40. Ce qui explique, par exemple, qu’à l’instar de la Clique des Pompiers, beaucoup sont arrivés alors que la cérémonie touchait à sa fin.
Dommage, car les élèves de l’école Victor Hugo, comme ceux de la classe «Défense» du Lycée Léon Blum, ont offert un cachet supplémentaire, un vrai éclat, à cette cérémonie du 79ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale.
Preuve que tout n’allait pas rond, Michel Dumerger, le Président du Souvenir Français, a fait lire à l’ALTO, le message de l’UFAC, alors qu’habituellement c’est devant le Monument. Le Maire ne lui en a évidemment pas tenu rigueur. David Marti qui, comme à son habitude a lu le discours du Ministre de la Défense (lire le discours sous les photos) à la réception à l’ALTO où tout le monde s’est retrouvé. On notera aussi que dans cette journée pas comme les autres, c’est un petit commando de l’Harmonie qui a assuré. Petit, car pour cause de long pont, il y avait des combattants – pardon musiciens – à l’appel.
Pas grave tout cela, la cérémonie a été d’un très bon niveau comme les présents ont pu le remarquer et l’apprécier.
A.B.
 
Le compte rendu de la réception à l’ALTO plus tard sur creusot-infos





Journée nationale de commémoration de la Victoire du 8 mai 1945
MESSAGE de Monsieur Sébastien LECORNU, ministre des Armées, et de Madame Patricia MIRALLÈS, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
8 mai 2024
Il y a 79 ans, à Berlin, la France surmontait « l’étrange défaite » de mai 1940 et l’esprit de collaboration. Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait, le fracas des armes se taisait en Europe.
Ce jour-là, il faisait chaud sur la France comme dans le cœur des Français lorsqu’ils ont appris la nouvelle : « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! ». Ces quelques mots, prononcés par la voix du Général de Gaulle, qui depuis le 18 juin 1940 avait poursuivi le combat, ont résonné dans le pays, et bien au-delà.
La délivrance est là. Et, en même temps que les larmes de joie, la douleur fait briller les yeux des Françaises et des Français.
Car la Victoire, si heureuse soit elle, n’efface ni la guerre qui a eu lieu, ni ses ravages et ni ses morts. Des ruines de Rennes et de Saint-Lô, aux plages de Normandie et de Provence, d’Oradour-sur-Glane aux monuments aux morts sur lesquels on gravera bientôt des noms nouveaux : c’est dans un silence de mort que résonnent les premiers cris de la Libération. Dans le silence des murs d’Izieu et de celui de toutes les maisons dont les habitants furent assassinés.
Le 8 mai 1945, dans un élan collectif, chacun pleure les morts et salue ceux qui ont combattu. 79 ans après, réunis devant nos monuments aux morts, nous leur rendons un même hommage.
Nous nous souvenons de ceux de 40 et de leurs efforts héroïques, à Montcornet, à Saumur, à Narvik ou dans les Alpes.
Nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont refusé d’abandonner la Patrie à ceux qui l’avaient occupée et à ceux qui l’avaient trahie. Résistants, ils s’étaient engagés sans calcul, sans garantie, mais résolus à vivre libre ou à mourir.
Nous nous souvenons des combattants des Forces Françaises Libres, venant de France, d’Afrique, des outre-mer et d’ailleurs. Ils étaient soldats, légionnaires, aviateurs, tirailleurs, marsouins ou marins. Ils sont arrivés sur les plages de Normandie et de Provence après les glorieux combats de Bir-Hakeim, de Koufra, dans les sables des déserts d’Afrique et du Levant, à Monte Cassino. Ils débarquaient en France, guidés par la liberté, qu’ils aimaient plus que leur propre vie. Ils se sont battus et n’ont jamais plié.
Nous nous souvenons du soutien décisif de nos Alliés d’alors, de ces combattants partis à l’assaut de l’ennemi côte à côte avec les Français libres, de ces millions d’hommes et de femmes qui se sont unis pour hâter la Victoire.
Nous nous souvenons également de toutes les victimes civiles qui payèrent un immense tribut. Elles trouvèrent la mort dans les exactions de l’occupant ou les bombardements de l’invasion ou de la Libération.
Nous nous souvenons des victimes de la déportation politique et raciale, dans les camps de concentration et dans les camps de la mort. Nous nous souvenons des juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques ou mentaux, haïs et assassinés simplement parce qu’un jour ils étaient nés.
Nous nous souvenons aussi de ces Français et des ces Françaises d’Alsace ou de Moselle, enrôlés malgré eux dans l’armée de l’occupant, sous un drapeau qui n’était pas le leur.
Il y a 79 ans, la France et l’Europe avaient perdu leur innocence. Et c’est avec la conscience grave du passé que chacun se mit à imaginer les jours heureux. Avant même la fin de la guerre, de nouveaux défis se faisaient jour. De nouvelles ambitions, aussi.
Une ambition politique partagée par toutes les forces qui avaient contribué à la Libération et qui, rassemblées autour du général de Gaulle, avaient formé un gouvernement provisoire. L’ambition de l’établissement de la démocratie la plus large, car les peuples avaient compris, par les armes et par le sang versé, que le nationalisme est un fusil chargé. Tous pressentaient déjà que la construction européenne serait nécessaire au salut de l’Europe.
Une ambition sociale, celle de la sécurité sociale, du droit au travail, de la sécurité de l’emploi. Celle qui a donné à tous les enfants la possibilité de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture, pour que soit ainsi promue une élite non de naissance mais de mérite.
Une ambition économique qui, ne se limitant pas à la reconstruction, a offert à notre pays les moyens de son indépendance et de sa prospérité.
De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon.
Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime.
Vive la République !
Vive la France !