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> Vie locale > LE CREUSOT
25/04/2024 03:17
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SANTE : Le directeur de l’ARS, salue au Creusot, le centre départemental de santé

Jean-Jacques Coiplet a terminé sa visite au Creusot par le centre de santé, dont il a salué ce qu’il apporte à la population. Le Maire David Marti l’a interpellé sur la pénurie de médecins généralistes sur Le Creusot.
A l’exception des grandes villes et de la côte d’Aur, pas un seul territoire n’y échappe. La pénurie de médecins généralistes est une réalité vécue difficilement par les populations impactées directement sur les territoires concernés, autant que par les élus de ces territoires.
Il n’est pas question d’étiquette politique. Pour preuve, André Accary, le Président du conseil départemental de Saône-et-Loire, qui a eu la bonne idée de créer le centre départemental de santé, s’évertue à tenter d’apporter des réponses et des solutions, sur les territoires les plus impactées.

C’est évidemment pour cela que Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, de Bourgogne – Franche-Comté, n’a pas été étonné plus que cela que Dominique Lotte, vice-président du conseil départemental, lui explique que même dans les villes les plus importantes de Saône et Loire, comme Chalon sur Saône et Mâcon, la pénurie de médecins généralistes est bien réelle.
C’est pour cela que David Marti, profitant de la venue de Jean-Jacques Coiplet, au centre départemental de santé, à L’Arche, a tiré la sonnette d’alarme. Fin 2025, sans de nouvelles installations, sans de nouvelles ressources humaines au centre départemental de santé, c’est-à-dire sans de nouveaux médecins généralistes, la situation promet d’être très difficile.
Avec à ses côtés Valérie Banse responsable du centre et Edwige Papillon, son adjointe, Dominique Lotte a expliqué qu’avec 3800 personnes inscrites, pour 12.000 rdv par an, le centre de santé du Creusot est au maximum, a mis en-avant Dominique. «On continue de chercher inlassablement pour tout le territoire», a-t-il affirmé, en présentant l’état des lieux au directeur de l’ARS. «On n’est pas au bout des problématiques de santé», a encore souligné Dominique Lotte, en présence de ses collègues élus au département, Evelyne Couillerot et Bernard Durand.
Quelles réponses apporter ? «Il faut faire feu de tout bois et notamment pour ce qui concerne la coordination», a suggéré Jean-Jacques Coiplet, suggérant que l’on résonne avec les parcours de vie. L’implication des pharmaciens, des infirmières, dans de nouvelles missions, est une première réponse. Mais cela ne peut pas suffire.
«Ce qui est important, partout, c’est de gagner du temps médical», plaide le directeur de l’ARS. Il met aussi en-avant la régulation, pour éviter l’engorgement des services d’urgence.
«Il faut plaider l’urgence de la situation du bassin creusotin», a souligné David Marti, assurant que «l’hôpital, de toute façon, ne peut pas répondre à tout». Le Maire du Creusot a initié une collaboration avec l’Hôtel-Dieu qui s’est déclaré prêt à mettre des locaux à disposition, quand ceux du centre de santé, à L’Arche, seront trop étroits. «L’Hôtel-Dieu est prêt à salarier des médecins et je suis prêt à payer des médecins», a encore martelé David Marti, affirmant : «Il y a des territoires moins en difficultés. Nous on est en grandes difficultés». Il faut savoir que le centre de santé du Creusot enregistre 300 à 350 demandes par mois», a-t-il dit en présence de Sylvaine Clavel, en charge des questions de santé.
Face à cette situation, Jean-Jacques Coiplet s’évertue à être pragmatique : «On a tous une part à apporter. Comme avec des protocoles de coopérations entre les médecins et les pharmaciens, les infirmiers».
Il a aussi fait une annonce : «Si la Saône et Loire est prête, on peut mettre en place un médico bus». Et d’affirmer : «La chance du Creusot, c’est d’avoir cet hôpital qu’est l’Hôtel-Dieu».
Alain BOLLERY